Xavier Niel a dû rugir devant sa Freebox jeudi soir, s'il a regardé France 2 . Alors que le patron de Free ne supporte pas la critique sur son service mobile, les journalistes d'Envoyé spécial ont montré, essais sur le terrain à l'appui, que les clients du trublion sont moins bien servis que ceux d'Orange .
Les journalistes de la société de production Upside (à laquelle France 2 a commandé le reportage) commencent leurs essais au pied de l'immeuble de Free, en plein centre de Paris. Là, le réseau est parfait, et le smartphone de test est même plus véloce que le smartphone témoin, qui utilise le réseau d'Orange. Dans cette situation, le téléphone de Free Mobile est relié à l'une des trop rares antennes-relais que l'opérateur a déployées. À quelques mètres du siège national, pas étonnant que tout fonctionne parfaitement, ne serait-ce que pour pouvoir fournir à ses employés un outil de travail efficace ! Mais tout se complique lorsque les testeurs s'éloignent de l'immeuble pour aller ailleurs en Ile-de-France, une région qui semble très problématique.
Les essais d'Envoyé spécial deviennent intéressants lorsque le smartphone équipé d'une carte Sim Free Mobile se connecte à une antenne-relais du partenaire Orange, en l'absence de couverture propre. Sans que l'on sache exactement d'où vient le problème, le débit est largement bridé sur le téléphone Free. Alors que l'appareil témoin, muni d'une Sim Orange, fonctionne parfaitement. Lecture de vidéos, téléchargement d'applications : chaque échange de données semble être un calvaire pour le téléphone Free. Maxime Lombardini, directeur général de Free, revendiquait pourtant, quelques secondes plus tôt, "une couverture parfaite du territoire".
"Les téléphones des clients Free Mobile seraient-ils bridés sur le réseau d'Orange ?" s'interrogent les journalistes. C'est évident. Mais qui en est à l'origine ? "C'est vraisemblablement Orange ou Free", répondent prudemment les experts interrogés par France 2.
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