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Prise d'otages d'In Amenas : récit d'une opération kamikaze
02/02/2013 11:56
Le 16 janvier, la plus grande prise d'otages qu'ait jamais connue l'Algérie commençait.
Trois jours après, elle s'achevait dans le sang.
Détail des événements jour par jour.
Territoire libyen, mercredi 16 janvier, 2 heures du matin. L'Algérien Mohamed Lamine Bencheneb, l'un des sous-lieutenants de Mokhtar
Belmokhtar, émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), donne les dernières consignes à ses hommes qui doivent sous peu franchir la frontière avec l'Algérie pour rejoindre la ville d'In Amenas. Dans le groupe, une quarantaine de personnes, Algériens, Tunisiens, Égyptiens, Mauritaniens, Nigériens... et même deux Canadiens. Une multinationale terroriste aguerrie, prête à tout, même à mourir.
Pour réussir leur coup, les hommes de Bencheneb sont équipés comme le bataillon d'une armée professionnelle. Neuf 4x4 et pick-up de couleur blanche munis de papiers officiels libyens (un véhicule appartient à la douane libyenne, un autre à la garde présidentielle et deux autres à l'administration), des munitions, des lance-roquettes, des fusils d'assaut, des uniformes et des gilets pare-balles récupérés auprès des rebelles du Conseil national de transition (CNT) libyen, des talkies-walkies et des téléphones satellitaires Thuraya, ainsi que des vivres. Et, surtout, un plan détaillé du complexe gazier dans lequel travaillent et vivent des centaines d'Algériens et d'expatriés britanniques, américains, japonais, roumains, philippins, français, malaisiens.
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