Pour le pouvoir algérien, c'est l'heure du bilan et d'une longue enquête qui ne fait que commencer.
L'assaut lancé 24h après le début de la prise d'otage, les moyens déployés pendant trois jours par les militaires ont permis de libérer 685 otages, un majorité d'Algériens et plus d'une centaine d'étrangers.
Selon le bilan provisoire, il resterait 25 corps non identifiés retrouvés sur le site après la fin de l'assaut livré pendant trois jours par les unités spéciales et l'armée algérienne. Parmi les victimes étrangères se trouvent des Norvégiens, des Français, des Américains, neuf Japonais, des Britanniques et un Colombien.
Le Premier ministre algérien donnera sans doute, lors de cette conférence de presse, de premières explications sur la provenance des combattants islamistes et leur modus operandi. Pour raisons de sécurité, il ne livrera pas toutes les informations collectées après cette spectaculaire prise d'otage qui signe le retour en force du terrorisme islamiste en Algérie.
Ce que l'on sait à ce stade c'est qu'il y avait au moins une quarantaine de ravisseurs. Ils étaient équipés de matériel libyen, et de tenues provenant des anciens rebelles anti-Kadhafi, des tenus offertes par le Quatar. Il faudra aussi établir l'identité de tous les ravisseurs, pour établir si possible l'implication de terroristes des pays voisins, du Maghreb ou du Sahel, parmi lesquels bien sûr le Mali.
Alger dit avoir choisi la méthode de force après avoir découvert que les ravisseurs avaient tué sept otages et qu'ils menaçaient de faire exploser l'installation gazière. Le groupe commandité par le vétéran islamiste Mohktar Belmohktar est parvenu à s'emparer d'une installation stratégique pour l'économie algérienne. C'est entre autres pour cette raison que le Premier ministre algérien devra rassurer les partenaires et investisseurs étrangers.
—————
—————
—————
—————
—————
—————
—————
